Hommage à quatre voix immortelles du hockey québécois
- Junior Latulippe

- 23 août
- 2 min de lecture
Il fut un temps où les samedis soir étaient sacrés. Un temps où les familles se rassemblaient autour du téléviseur, les chips dans un bol, les enfants en pyjama, et les adultes suspendus aux paroles de quatre hommes qui ont su transformer le hockey en rituel national. Ces hommes, ce sont René Lecavalier, Richard Garneau, Lionel Duval et Gilles Tremblay — les piliers de La Soirée du hockey.
🎙️ René Lecavalier, c’était la voix originelle. Celle qui a fait vibrer les premières retransmissions télévisées du hockey en 1952. Son style lyrique, ses envolées verbales, ses “il lance… et compte !” sont devenus des refrains gravés dans la mémoire collective. Il ne commentait pas un match, il racontait une épopée.
📺 Richard Garneau, c’était l’élégance incarnée. Journaliste rigoureux, il a couvert les Jeux olympiques pendant plus de deux décennies, mais c’est à La Soirée du hockey qu’il a su transmettre sa passion avec une classe inégalée. Sa voix posée, son regard analytique, son respect du sport et des athlètes ont élevé le niveau du commentaire sportif.
🎤 Lionel Duval, lui, c’était le cœur populaire. Animateur pendant près de 30 ans, il a su créer un lien intime avec les téléspectateurs. Sa chaleur humaine, son humour discret, sa capacité à vulgariser le jeu sans jamais le dénaturer ont fait de lui un compagnon de salon pour des milliers de foyers.
🏒 Gilles Tremblay, ancien joueur du Canadien, est devenu analyste avec une finesse rare. Il comprenait le jeu de l’intérieur, et savait le traduire avec passion et pédagogie. Sa voix, teintée d’émotion, portait le vécu d’un homme qui avait connu la glace, les vestiaires, les triomphes et les blessures.
Ces quatre hommes ne formaient pas qu’une équipe de diffusion. Ils étaient les gardiens d’un héritage, les passeurs d’émotions, les architectes d’une culture sportive profondément enracinée au Québec. Grâce à eux, le hockey n’était pas qu’un sport — c’était une histoire qu’on vivait ensemble, une tradition qu’on partageait, une fierté qu’on portait.
Ils ont accompagné des générations, traversé les époques, et laissé derrière eux une empreinte indélébile. Aujourd’hui, leur souvenir résonne encore dans les arénas, dans les salons, dans les cœurs. Ils sont partis, mais leur voix continue de nous parler.
Alors à vous, René, Richard, Lionel et Gilles — merci. Merci pour les frissons, les rires, les silences chargés d’émotion. Merci d’avoir été les témoins et les conteurs de notre passion nationale. Vous êtes et resterez à jamais les voix du hockey québécois.




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